Pour pallier une surcharge de travail sur une période précise, les entreprises ont souvent recours à des employés supplémentaires. Pour cela, elles peuvent choisir entre deux types de contrats, dont l’intérim et le CDD. Ces derniers répondent, certes, à la même demande. Mais ils ont chacun leur spécificité, surtout au niveau de la rémunération. Nous vous révélons tout dans cet article !
La spécificité de la rémunération en contrat intérim
En intérim, le contrat de travail présente une petite différence avec les autres contrats de travail. En effet, il engage une relation entre le salarié, l’entreprise de travail temporaire ou ETT et l’entreprise utilisatrice. Lorsqu’un salarié est engagé en intérim, il conclut donc son contrat de travail avec l’agence intérim qui devient son employeur. De ce fait, toutes les questions concernant le salaire intérimaire sont traitées avec l’ETT. Il s’agit notamment du bulletin de paie, du versement du salaire et de la visite médicale.
Il faut noter que le contrat intérim est considéré comme précaire. Ainsi, le salaire intérimaire inclut plusieurs indemnités en plus de la rémunération que le salarié reçoit à la fin de sa mission. Un intérimaire perçoit alors une indemnité de fin de mission avec un montant correspondant à 10% de son salaire brut total. Il touche également une indemnité de congés payés d’un montant égal à 10% de la rémunération brute totale.
Le salaire moyen en intérim
Le montant du salaire intérimaire est généralement fixé par l’entreprise utilisatrice. Il faut comprendre que ce montant est spécifié dans le contrat de mise à disposition signé entre l’ETT et la société. Mais il est aussi mentionné dans le contrat de mission de l’intérimaire. Bien que la fixation du salaire intérimaire soit libre, elle est toutefois soumise au Code du travail. Le taux horaire en intérim s’élève alors à 10.15 euros brut au minimum, soit le montant du SMIC. Il suffit ensuite de multiplier le taux horaire par le nombre d’heures travaillées pour obtenir la somme de la rémunération totale brute.
Par ailleurs, rappelons aussi que le salaire intérimaire ne doit jamais être inférieur au salaire perçu par un salarié en CDI. Cette règle s’applique pour un même poste à qualification égale. Si vous souhaitez en savoir davantage, nous vous recommandons de voir ici.
La spécificité de la rémunération en CDD
Les salariés embauchés en CDD bénéficient des mêmes droits que les salariés en CDI en matière de rémunération. Il s’agit d’ailleurs d’une réglementation imposée par la loi. Le non-respect de ce principe d’égalité peut alors être sanctionné pénalement.
Dans ce sens, le salaire d’un salarié en CDD est au moins égal à celui d’un employé en CDI sur un même poste. Cette rémunération s’étend du salaire de base, mais également des avantages en nature, des majorations, primes et indemnités. Aussi, toutes les réévaluations de salaire dans l’entreprise doivent être répercutées sur la rémunération du salarié en CDD.
En outre, il faut aussi noter qu’un employé en CDD bénéficie de tous les avantages que les salariés permanents obtiennent. Ce sont notamment les tickets restaurant, congés supplémentaires, indemnisation en cas de maladie ou de chômage-intempéries, prestations offertes par le comité social et économique, etc.
Quelques exceptions sur le salaire d’un salarié en CDD
Même si le salarié en CDD profite des avantages de l’employé en CDI, il existe tout de même certaines exceptions. Par conséquent, les éléments de rémunération soumis à une condition d’ancienneté ne sont pas dus si le salarié en CDD ne remplit pas cette condition. Le salaire de l’employé sous CDD peut aussi être inférieur à celui sous CDI s’il effectue uniquement un remplacement partiel d’un employé absent. Il en est de même s’il est moins qualifié que le titulaire du poste. Pour terminer, il est tout à fait possible qu’un salarié en CDD perçoive une rémunération supérieure de celui qu’il remplace. Pour cela, il devra justifier d’une qualification plus importante ou d’une expérience professionnelle plus accrue au service d’un précédent employeur.