Parfois, on a « tout ce que ce qu’il faut pour être heureux » et malgré cela, on n’est pas comblés, on s’attache à tout ce qui est négatif dans notre vie, nos insatisfactions, nos échecs. Bref, on n’est pas heureux.
Alors, c’est quoi le bonheur ? Qu’est-ce qu’être heureux ?
Alors, c’est quoi le bonheur ? Qu’est-ce qu’être heureux ? Une belle voiture, une belle maison, des vacances de rêve, une famille aimante, un job très bien payé et pourtant, on s’ennuie, notre boulot nous barbe. Alors on s’étourdit pour ne pas penser et lorsque tout s’arrête, on réalise qu’on n’est pas épanoui, qu’on ne mène pas la vie qu’on voudrait.
Notre conception du bonheur est bien entendu différente d’un individu à l’autre, mais s’il est un point que l’on peut d’emblée écarter, ce sont les biens matériels. On nous rabâche en effet depuis toujours que l’argent ne fait pas le bonheur, et effectivement cela se vérifie tous les jours.
Une étude réalisée pour International Journal of Behavioral Medicine par Stephen G Post, a d’ailleurs montré récemment que si la majorité des Occidentaux (Européens et Américains) ont une richesse matérielle supérieure à leurs parents, le pourcentage de ces mêmes populations qui se disent « heureuses », n’a en revanche pas augmenté. Par ailleurs, le nombre de personnes déprimées et stressées est lui en hausse. Rien de nouveau, c’est le mal du siècle : toujours plus de pression, exigence envers soi-même, envers les autres, stress, dépression…
Alors on s’interroge, comment être heureux ? On met en place des rituels, des techniques, comme par exemple, le rituel de la gratitude, qui consiste à commencer sa journée en nommant 5 choses pour lesquelles nous sommes reconnaissants : être en bonne santé, être aimé, être privilégié matériellement, avoir une famille aimante, vivre dans un pays en paix, que sais-je encore ?
Bonheur et Psychologie Positive
De nouvelles clés sont apparues avec l’émergence de la psychologie positive. Le pionnier de la psychologie positive, alors directeur de l’American Psychological Association, le professeur Martin Seligman, allait en effet introduire une nouvelle approche de la psychologie ? Une approche scientifique qui s’intéresse au bonheur et à l’optimisme et non pas uniquement aux maladies mentales. Et la conclusion est que les émotions positives nous protègent en éloignant les émotions négatives.
Les émotions positives dont nous parlons sont la gentillesse, la compassion ou l’amour qui prennent le pas sur nos émotions négatives : la colère, la peur, l’anxiété. Tout simplement parce que notre intérêt pour les autres, est le meilleur moyen de cesser d’être égocentré, de « se regarder le nombril » et de s’appesantir sur ses petits (ou gros) problèmes. Il est difficile d’être en colère ou d’avoir peur lorsque l’on démontre un amour non égoïste et désintéressé pour autrui.
Mais l’altruisme ne concerne pas seulement cette quête individuelle. Sur le plan collectif, on parle d’altruisme efficace, une philosophie, un mouvement, qui se distingue de la philanthropie traditionnelle en utilisant des données rationnelles pour déterminer comment chacun peut, par ses actions, apporter aux autres avec un impact sur la société le plus important possible. On pourra prendre pour exemple le monde du poker et l’initiative de la joueuse britannique Liv Boeree. En 2014, elle a cofondé Raising for Effective Giving, une organisation dont les membres, eux aussi joueurs de poker, reversent une partie de leurs gains à des organisations caritatives de leur choix.
L’altruisme : principal facteur de bonheur ?
Même l’Organisation des Nations Unies a publié un rapport sur les critères du bonheur, rapport qui fait apparaître que la générosité est l’un de ces critères. L’altruisme, dans le sens d’un intérêt désintéressé pour les autres (parce que l’on peut aussi faire preuve d’un altruisme égoïste), améliore notre intégration sociale, nous permet de ne pas penser à nos propres problèmes et donne un sens profond à notre vie. Notre humeur n’en est que boostée, notre attitude positive qui représente un grand pas vers l’atteinte du bonheur, du bien-être.
La notion que donner est plus satisfaisant que recevoir, que la clé du bonheur est dans notre rapport aux autres n’est pas récente. Un proverbe chinois l’illustre parfaitement, simplement et efficacement : « si vous voulez être heureux pour une heure, faites la sieste. Si vous voulez être heureux pour une journée, aller à la pêche. Si vous voulez être heureux pour une année, héritez d’une fortune. Si vous voulez être heureux pour la vie, aidez votre prochain ».
La compassion et l’empathie, vectrices de l’altruisme, sont bénéfiques pour les autres, ceux qui en sont récipiendaires, mais aussi pour nous-mêmes. Selon une étude, l’acte de donner stimulerait en effet les mêmes parties du cerveau que la nourriture !
Pour le Centre de Recherche pour la Compassion et l’Altruisme de l’Université de Stamford, l’une des clés du succès et du bonheur est d’être dans le moment présent. C’est la pratique de la Pleine Conscience : cesser de se projeter dans le futur (ses peurs) de ressasser le passé (ses échecs) être dans le moment présent est l’antidote aux idées négatives. Et lorsque celles-ci jaillissent, il faut nous poser en observateur, les accueillir sans résistance, sans jugement. Être résilient, rester calme (par la méditation) et continuer à avancer, à positiver.
Non seulement, l’altruisme apparaît comme l’une des clés (si ce n’est LA clé) du bonheur, mais les recherches montrent que c’est aussi un facteur de longévité. L’altruisme, le positivisme, le bonheur, sont la source de notre bien-être et ont un impact sur notre santé mentale et physique. En somme, soyez heureux et vous vivrez plus vieux !